La situation en Chine interroge le monde du cochon à l’échelle mondiale. Fanye Meng, représentant d’Inaporc à Pékin, a rassuré les éleveurs français à l’assemblée générale du Marché du porc (MPB). La baisse des importations du mois de mai a refroidi les fournisseurs traditionnels de la Chine. Le pays a-t-il déjà retrouvé son niveau de production d’avant crise sanitaire (Peste porcine africaine) ? « Les importations ont chuté en raison de facteurs combinés : consommation généralement basse d’avril à juillet ; liquidation des stocks congelés, carcasses à 70 % supérieures à 120 kg », indique Fanye Meng. L’offre étant ponctuellement supérieure à la demande, les prix ont chuté. L’État est intervenu le 9 juin dernier pour améliorer le mécanisme de régulation des réserves de viande de porc afin de garantir l’approvisionnement et stabiliser les prix. Celui-ci s’est déjà redressé ces derniers jours. Moins d’achats ? Le monde du cochon retient son souffle, les yeux braqués sur les courbes d’achats chinois. « On estime que 50 % des truies actuellement dans les élevages sont des animaux issus d’engraissement ce qui affecte la prolificité. La situation sanitaire est incertaine en raison des nouveaux variants du virus, dus aux vaccins vivants inefficaces mis trop rapidement sur le marché ». Aucun vaccin n’a été reconnu à ce jour. « Le chemin à parcourir pour que la Chine retrouve une filière porcine bien structurée est encore long ». La baisse de consommation de porc n’a pas été totalement compensée par l’augmentation de la consommation d’autres viandes même si « la volaille a progressé ; le prix des poussins est historiquement élevé car la demande est forte ». Il semble, selon des spécialistes du marché, que le report se soit essentiellement effectué sur des produits de la mer et sur des protéines végétales. Quid des mâles entiers ? Le volume de production des bâtiments à étages inquiète les participants à l’assemblée générale du Marché…
La Chine a toujours besoin d’importer du porc