L’injection de vapeur dans le sol empêche le développement des adventices et limite l’apparition de maladies. Pour la culture de mâche sous abri ou en plein champ, l’EARL Guillerm, à Cléder (29), utilise un automoteur Steam’R. « La mâche couvre la moitié de nos surfaces et génère 50 % de notre chiffre d’affaires », estime David Guillerm, producteur de légume spécialisé dans les produits de 4e gamme. Les jeunes pousses avec de la roquette ou des épinards complètent ses cultures, auxquelles se greffent de l’ail, des échalotes ou des choux-fleurs. Aux 110 ha de plein champ s’ajoutent des abris froids couvrant 15 ha. Avec une partie de la ferme en production biologique, David Guillerm travaille quasiment « de la même façon en bio qu’en conventionnel, car les cultures se comportent très bien. Sur mâche, nous n’utilisons plus de fongicides et d’insecticides, peu ou pas d’herbicides ». Tout se joue en 7 minutes Pour réduire ses IFT et pour répondre au cahier des charges de l’agriculture biologique, l’EARL Guillerm utilise un automate à vapeur Steam’R du constructeur Simon. « Le binage est impossible en mâche. La vapeur nous sert d’herbicide et de fongicide », commente le producteur de Cléder (29) devant la machine fumante, lors d’une journée Innov’Action. L’appareil est équipé d’une chaudière fioul alimentée en eau qui fait monter le liquide à 80 °C, le temps de pose sur le sol des plaques est réglé entre 6 et 7 minutes. « Il faut 80 °C à 7 cm de profondeur, pour atteindre les graines les plus enterrées, car le sol va ensuite être retravaillé avant semis. À cette profondeur, on n’altère pas la vie du sol ». En plein champ, la température est montée à 90 °C. Une graine capricieuse Les graines de mâche « sont difficiles à faire germer, c’est pourquoi nous rajoutons 50 t/ha de sable de kaolin pour qu’elles soient dans de bonnes conditions ». Les…
La machine à vapeur mâche le travail