Systiva, le nouveau traitement de semences fongicide pour l’orge, est à limiter aux variétés sensibles à la rhynchosporiose. Pour la saison prochaine, un traitement de semences Systiva à base de fluxapyroxad, de la famille des SDHI, viendra étoffer la gamme des traitements de semences sur orge. Son originalité ? Au-delà de la protection classique contre les maladies de la semence comme les fusarioses, l’helminthosporiose (D. gramineum), le charbon nu, il présente une efficacité sur les maladies foliaires en début de cycle (fusariose, helminthosporiose, oïdium, rhynchosporiose). Mais son appartenance à la famille des SDHI imposera de ne pas utiliser cette famille chimique en cours de végétation afin de respecter la recommandation* de l’Inrae, de l’Anses et d’Arvalis : « Application d’un seul SDHI par hectare et par an afin de préserver l’efficacité de ce mode d’action et de limiter les risques d’apparition de résistances ». Les molécules de la famille SDHI sont toutes confrontées à la montée des souches résistantes d’helminthosporiose. Ces résistances sont apparues à partir de 2012. Si en 2019, 70 % des souches étaient résistantes au SDHI, ce constat s’élève à 90 % en 2020. Alors ce traitement va-t-il accélérer les phénomènes de résistance et va-t-on à terme se retrouver dans une impasse technique ? « L’enjeu sera de bien utiliser ce mode d’action en traitement de semences ou en foliaire », insiste Élodie Quéméner, ingénieur régional à Arvalis-institut du végétal, lors de la rencontre Circuits vert à Bignan, le jeudi 24 juin. Impasse sur le 1er traitement D’après les essais menés par Arvalis, dans le Loir et Cher et le Cher, la molécule a une action sur la rhynchosporiose précoce en végétation, mais laisse de la place au développement de l’helminthosporiose précoce. De par la présence de ce traitement de semences, l’objectif est de réaliser une impasse sur le premier traitement (T1) dans la plupart des cas….
Le retour d’un fongicide SDHI en traitement de semences