« La France ne soutient pas les producteurs de fruits et légumes dans la prochaine Pac et va à l’encontre de ses ambitions de souveraineté alimentaire et d’installations », estime la Confédération paysanne. La proposition d’aide couplée du ministre de l’Agriculture concernant les producteurs de fruits et légumes est « inacceptable et inentendable », estiment Gaëtan Chabert et Gaëlle Croguennec, de la Confédération paysanne. Mardi 13 juillet, au moment où Julien Denormandie prenait la parole à Paris sur ses positions sur la future Pac, les syndicalistes s’exprimaient sur la ferme du maraîcher de Plédéliac. « Nous demandions une aide de 2 000 € / ha sur les 5 premiers hectares pour soutenir nos filières qui sont historiquement exclues de la Politique agricole commune », rappelle Jonathan Chabert. « Mais le ministre a préféré un dispositif qui signe l’abandon des fruits et légumes frais en France… » Le Costarmoricain dénonce d’abord une enveloppe « insignifiante » de 10 millions d’euros, soit 1,1 % du budget de la Pac. « Selon nos calculs, cela fait 200 € / ha… Selon l’équation technique du ministère, on peut atteindre 3 000 € / ha, dans un cadre excluant 90 % des maraîchers et 100 % des arboriculteurs français. » Les syndicalistes pointent ainsi le plancher d’un hectare et le plafond de trois hectares (en France, la surface moyenne travaillée par un arboriculteur est de 6 ha) annoncés pour bénéficier des aides. « À force de crier, nous avons fait bouger les lignes. Le ministre a annoncé la semaine dernière un plancher baissé à 0,5 ha. Cette avancée est une première dans une Pac qui n’a encore jamais aidé une surface inférieure à un hectare. Par ailleurs, un plafond excluant n’a jamais été accepté au niveau de l’Europe et devrait être débouté à Bruxelles… » « En 30 ans, la France a perdu un tiers de sa surface en arboriculture. Aujourd’hui, elle importe 60 % des fruits et légumes qu’elle consomme »,…
« Les fruits et légumes abandonnés par la Pac »