Trévarez (29) participe à une étude mesurant la variabilité de l’albédo des surfaces en herbe. Le pouvoir de réflexion important des prairies participerait à limiter l’impact du changement climatique. En lien avec son approche globale « ferme bas carbone », Trévarez participe au projet de recherche du Casdar Albédo-prairie coordonné par Idele. Assez méconnu, l’albédo est un phénomène physique qui traduit la capacité d’une surface à réfléchir plus ou moins le rayonnement solaire vers l’espace. Il est exprimé par une valeur entre 0 et 1 (très réfléchissant). « Depuis le 1er janvier, nous avons une station météo équipée d’un albédomètre sur une parcelle en herbe », explique Pascal le Cœur, directeur de la station expérimentale de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Contrairement aux surfaces couvertes de céréales ou de forêts, l’albédo des prairies a très peu été étudié, précise le spécialiste. Les prairies ont un albédo supérieur aux cultures, elles-mêmes supérieures aux forêts. Au contraire, l’albédo d’un sol nu (sauf pour les terres de craie) est plus faible. Limiter l’énergie emmagasinée par le sol En complément des travaux sur le stockage du carbone par les prairies et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce projet vise à mesurer la variabilité de l’albédo des surfaces en herbe. Pour les chercheurs, ce pouvoir de réflexion supérieur des prairies aide à l’atténuation du changement climatique. Reste à observer l’évolution de ce phénomène en fonction du lieu, de la saison ou de la gestion des parcelles. « Nous allons observer comment un événement comme une fauche par exemple impacte la quantité d’énergie lumineuse réfléchie au sol. » En France, dix sites (dont 7 fermes expérimentales), « depuis le Finistère jusqu’en Ardèche », sont équipés de l’appareil de mesure pour produire des données au champ qui seront corrélées à des mesures par satellite. « Parmi ces contextes climatiques très différents, Trévarez…
Les prairies sous la toise de l’albédomètre