Faire de ses mains son métier. La céramiste Cécile Cathala fabrique des poteries d’irrigation, un procédé économe datant de plusieurs millénaires. Il y a quatre ans, Cécile Cathala a embrassé la profession de céramiste artisanale à Ploeren (56). Changement de cap et nouveau challenge après un début de carrière dans la prévention du vieillissement à Toulouse puis une expérience dans le commerce sur l’île de Jersey. « Lors d’un stage d’initiation, en touchant la terre pour la première fois, j’ai eu une révélation. C’était extraordinaire cette sensation de partir d’un bloc de terre pour aboutir à quelque chose », confie la Bretonne d’adoption. « Mais attention, avec l’argile, on ne fait pas ce qu’on veut, mais ce qu’on peut au départ… » Mais comment transformer ce déclic en métier ? « Je n’avais pas envie de m’orienter vers le décoratif, la production de vases, de bols ou de sculptures. » Il y a déjà de nombreux artistes talentueux sur le créneau. « Alors j’ai cherché parmi les poteries utilitaires et j’ai découvert les oyas. » [caption id= »attachment_56548″ align= »alignright » width= »240″] Les poteries sèchent 2 à 3 semaines avant cuisson au four lors de laquelle elles prennent leur couleur rosée définitive.[/caption] L’oya, toujours au goût du jour Les oyas, « ou olla qui signifie pot ou marmite en espagnol », désignent des jarres en terre cuite utilisées comme système de micro-irrigation depuis des millénaires. Des traces de leur usage sont rapportées déjà en Chine il y a 4 000 ans, durant la Rome antique ou encore en Afrique… Le principe : l’oya est enterrée à proximité des plantes cultivées et sert de réservoir d’eau qui est diffusée au fur et à mesure, par capillarité, à travers la paroi microporeuse vers le sol et les racines. « Le procédé est à la fois très simple et un peu magique. Il génère un arrosage en douceur et en…
L’oya irrigue en douceur