Une étude sur trois ans vient de démarrer. L’objectif est de créer à terme un modèle de prévision des risques. C’est bien à la loupe que l’on peut admirer les œufs de la mouche géomyze, mesurant 0,2 mm de largeur et 1 mm de longueur. Depuis un an, Antoine Guigniou, à Arvalis institut du végétal puis à l’Inrae, les élève pour apprendre à les connaître. Une nécessité pour notre région, la plus touchée en Europe. Or, peu de travaux de recherche s’étaient intéressés au volatile aux ailes tachetées de noir depuis 20 ans. La méthode d’élevage étant affinée en condition contrôlée, étape nécessaire car les attaques sont trop aléatoires sur les parcelles d’essais, place maintenant au programme « Geotrouvetou », qui va courir sur les 3 prochaines années. Objectif : comprendre le cycle du ravageur et le caractériser sur le terrain (sur prairie, bande enherbée, maïs et triticale), le tout pour créer à terme un modèle de prévision des risques. Car qui aurait pu prédire cette année après les vagues successives de froids et de gel cet hiver que la mouche serait présente ce printemps ? On se trouvait dans une situation bien différente de 2016… Une durée de levée historiquement longue en 2021 « Ce n’est pas le maïs qui permet à la mouche géomyze de se reproduire en nombre », introduit le chercheur lors de la rencontre Circuit vert, jeudi 24 juin à Bignan (56). Ce n’est qu’un pis-aller, une plante de substitution comme le triticale, sa préférence allant pour le ray-grass. Elle est donc présente partout. La petite bête semble survivre longtemps : jusqu’à 6 mois en conditions de laboratoire. Le premier pic de vol est enregistré vers la fin mars/avril. Cette année, la mouche était en grand nombre sur les parcelles de triticale à cette période. Et pour le maïs, la phase de sensibilité va de…
Maïs : La géomyza à la loupe