Marché mondial : Qui produira du porc demain ?

dd9006.hr - Illustration Marché mondial : Qui produira du porc demain ?
Malgré l'Espagne, la production européenne recule. La Chine devrait mettre plus de temps qu'annoncé pour retrouver ses volumes d'avant peste porcine africaine.

Les cinq régions qui fournissent plus de 90% de la viande de porc mondiale semblent à la croisée des chemins. Entre augmentation ou diminution de la production, les tendances divergent. Pourquoi la Chine, premier producteur mondial, achète autant de soja actuellement ? Pour ses porcs ? Jan Peter Van Ferneij, économiste à l’Ifip, en doute*. « Il est toujours difficile de savoir ce qui se passe dans ce pays, mais nous avons quelques retours des sociétés de génétique qui y travaillent ». Les problèmes sanitaires de l’hiver dernier (peste porcine africaine (PPA), diarrhée épidémique, SDRP) limitent actuellement le développement annoncé de la production. Certains spécialistes émettent des doutes sur la solidité des méga élevages à plusieurs étages, construits à la va-vite et sensibles à la corrosion du lisier. Les vaccinations illégales (qualité douteuse) ont fait leurs ravages. La rentabilité est en baisse, avec un prix du porc relativement bas et un prix d’aliment en hausse. « La chute du cheptel serait de 10 à 50 % selon les régions ». Un coup d’arrêt, après celui de 2019, qui touche surtout les petites structures car « les grosses entreprises investissent dans des élevages biosécurisés, accentuant l’intégration qui concernera plus de la moitié de la production en 2025 ». Alors, pour qui le surplus de soja importé actuellement ? « Le non-OGM (produit sur place) est destiné à la population ; le soja génétiquement modifié nourrit la volaille et les poissons ». Le nord de l’Europe freine En Europe, deuxième producteur mondial, les fortunes sont diverses selon les pays. En Allemagne, la baisse attendue, suite aux épisodes de PPA et à la réglementation bien-être animal, est de 20 % à l’horizon 2025, avec des restructurations des industries de l’alimentation animale et de l’aval. Les répercussions sur le marché des porcelets sont conséquentes. Danois et Hollandais livraient 11 millions d’animaux aux engraisseurs allemands qui ferment. La Pologne n’est…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article