Pour améliorer la vigueur des agneaux, deux leviers sont possibles : l’alimentation et la génétique. « La vigueur des agneaux est directement liée à la mortalité des agneaux avant sevrage, jugée trop élevée à 15-20 % quel que soit le système, et influence le temps de travail à l’agnelage, notamment l’assistance à la tétée à la naissance », introduit Laurence Sagot, de l’Institut d’élevage, lors de la journée Grand angle ovin 2021. Des données sur le travail à l’agnelage Si l’alimentation des six dernières semaines de gestation sur le poids et la croissance des agneaux était connue, il n’existait pas de données chiffrées sur le travail à l’agnelage. C’est chose faite lors d’un essai mené au Ciirpo où deux lots de gestantes doubles ont été comparés, un des lots ne recevant que 80 % de leurs besoins. « Cela correspond à une ration de foin 1re coupe à laquelle il manquait 300 g de concentrés/brebis/jour, soit une ration pour des brebis à portée simple et non des doubles », précise-t-elle. Il se révèle que les agneaux naissent plus légers (-690 g), avec 9 % supplémentaires d’agnelages difficiles. 29 % d’agneaux en moins tètent dans les 2 heures après mise bas ; 19 % d’agneaux supplémentaires doivent être assistés 2 à 3 fois à la tétée. Le tout, avec 6,2 % de mortalité en plus par rapport au lot témoin. « Alimenter les brebis selon leurs besoins sur cette période, pour des agneaux plus vigoureux, cela représente un gain de 8 € de marge brute supplémentaire », ajoute-t-elle. Plus de mortalité avec des mises bas difficiles Au niveau génétique, des enregistrements sur 3 ans dans 23 élevages ont été conduits en Vendéen et Rouge de l’Ouest. « Ils ont montré que plus les mises bas étaient difficiles, plus la survie des agneaux diminuait », présente Agathe Cheype, de l’Idele. Elle ajoute : « Les critères enregistrés sont en cours de traitements statistiques et…

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