Sur les terres profondes du Porzay, à Ploéven (29), Samuel Nédélec obtient de bons rendements en bio. La technicité y contribue forcément. Un système animal intensif. C’est ainsi que Samuel Nédélec, agriculteur de 31 ans, installé à la suite de ses parents, définit son exploitation de 89 ha de SAU essentiellement consacrés à l’élevage laitier. « Sur les 75 ha de fourrages, 55 ha sont en herbe et 16 ha en maïs ensilage ». Pourquoi l’éleveur se priverait-il en effet de maïs quand le rendement atteint facilement le double de l’herbe dans ces bonnes terres : 15 t/ha de MS en moyenne. Semis « tardif » de maïs Avec une part importante d’herbe dans l’assolement, le maïs bio profite de l’effet nettoyant de la prairie et de son apport d’azote. Autant de facteurs favorables au rendement. Pour pallier l’absence de protection chimique contre les ravageurs, le maïs est semé « tard », vers le 10-15 mai. Profiter de la chaleur du sol pour obtenir un démarrage rapide de la culture est un classique du bio. Les graines sont semées « profond » pour que les plantules résistent à l’agression des outils de désherbage mécanique. À savoir, d’abord de la herse étrille dans les jours qui suivent le semis (machine en propriété), puis la bineuse selon les besoins (par ETA). À signaler que les prairies proches des bâtiments, renouvelées tous les 6-7 ans, sont semées de variétés à indice précoce pour pouvoir semer rapidement une nouvelle prairie après récolte. Dans la rotation, l’alternance de cultures d’hiver (céréales, colza) et d’été (maïs, haricot, pois) participe aussi à la lutte contre les adventices. Ensilage d’herbe riche Les 24 hectares autour des bâtiments, desservis par un chemin central récemment aménagé, sont en priorité utilisés par les 73 laitières. Un îlot plus éloigné est réservé aux génisses. Outre le pâturage (30 ares/VL accessibles), l’ensilage d’herbe entre pour une bonne…
Performances végétale et animale vont de pair