Au fil du temps, les deux associés du Gaec du Bois de Plédran (22) apportent de la rigueur dans la gestion de leurs 65 ha de prairies et expérimentent des cultures riches en protéines pour gagner en autonomie. Adrien Guernion s’est installé en 2013 en rejoignant Yvon Mariette sur son élevage. En s’associant, ils ont adhéré à un groupe d’éleveurs animé par le Cédapa. Peu à peu, les visites chez les autres et « la franchise des échanges » les ont amenés à évoluer. « À l’époque, quand je fermais le silo, j’étais déjà débordé d’herbe. Pourtant, je n’en récoltais pas. Et le troupeau revenait rapidement à un régime hivernal maïs ensilage -soja, sans vraiment faire attention s’il y avait encore à pâturer dans les champs », se rappelle Yvon Mariette. Topping pour gérer l’épiaison des graminées Aujourd’hui, sur le même parcellaire avec potentiellement 50 ha accessibles, tout a été réorganisé. Le maïs ensilé a baissé de 28 à 18 ha et l’herbe a gagné du terrain. « Pourtant, le niveau d’étable est resté identique. » La mise à l’herbe intervient vers la mi-février. La rentrée à l’étable début décembre. « Ici, la première économie est ce que les vaches pâturent. Grâce au travail en groupe, nous osons sortir les vaches plus tard. L’aménagement des paddocks avec entrée et sortie permet de limiter le risque de dégradation à la mauvaise saison. » Désormais, la fermeture du silo de maïs est devenue un objectif prioritaire. « Nous visons le 1er avril. Cette année, c’était finalement le 19… » Les associés expliquent combien un front d’attaque qui n’avance presque plus est ingérable en pleine pousse dans un système à 35 ares pâturés par vache. « Essayer de prolonger cette fermeture est une motivation. Peut-on faire un mois de plus sans maïs ? », confient les Costarmoricains qui apprécient cette période sans tracteur démarré pour l’alimentation et moins chargée…
« Peut-on faire un mois de plus sans maïs ? »