La station expérimentale de Kerguéhénnec et des agriculteurs morbihannais testent le pois chiche et la lentille. Des freins devront être levés pour en faire des cultures rentables. Les cantines des collectivités sont à la recherche de légumineuses locales pour limiter la part des protéines animales dans l’alimentation humaine. Début juin, une soixantaine d’entre elles était représentée lors de la journée technique sur les légumineuses, organisée par la Chambre d’agriculture à Kerguéhennec. Le 14 juin, c’est Corentin Le Droguen, producteur bio à Sulniac, qui recevait des élus et des collègues agriculteurs sur sa ferme maraîchère. Il produit 2 hectares de lentilles corail (associées à de l’orge brassicole) et 2 hectares de pois chiche. Son expérience de quatre années de culture (essais avec augmentation de surface progressive) permet de constater qu’il y a encore des freins à lever pour l’intégrer durablement dans les rotations « Actuellement, on ne parle pas de marges mais de savoir si on peut les faire pousser et les récolter dans de bonnes conditions ». Nodosités La parcelle a été labourée début mars et préparée par un passage de herse rotative. Les pois chiches ont été semés au semoir à haricot à 5 rangs, avec un écartement de 50 cm entre les lignes, à 3 cm de profondeur. Avant la levée, un passage à l’aveugle de herse étrille a été réalisé. Ensuite, une bineuse à doigts kress a permis de conserver une culture propre. Le pois chiche ne nodule pas naturellement dans les nouveaux bassins de production et ne peut assurer seul sa nutrition azotée. « Il y avait une luzerne auparavant », précise l’agriculteur. Deux inoculums sont à l’essai à Kerguéhennec. Ils seront commercialisés en cas de succès. De même, trois variétés précoces sont en test sur la station expérimentale. Les légumineuses n’ont pas, jusqu’à présent, bénéficié de beaucoup de travaux de recherche. À…
Pois chiche et lentilles corail à l’épreuve du climat breton