Aux Vergers de la Ferme à Bain-de-Bretagne (35), les moutons se nourrissent de l’herbe sous les pommiers et du marc de pomme. La viande et le cidre sont vendus en circuit court par Guillaume Juttier. Les moutons broutent avec appétit sous les verts pommiers. « Je les y place quand il y a suffisamment d’herbe. Je n’ai pas besoin de tondre, ils mangent le lierre et s’occupent des gourmands qui poussent sur les troncs. Leur action de tassage régule les mulots et après la récolte des pommes, les feuilles sont dégradées plus rapidement ce qui réduit la tavelure et l’oïdium », précise Guillaume Juttier, agriculteur de 33 ans installé en 2019 à Bain-de-Bretagne (35). Sur sa SAU de 14 ha, il gère deux ateliers complémentaires : des ovins viande et des pommes à cidre sur 6 ha de vergers. Une race herbagère pour les femelles En hiver, les ovins mangent le marc obtenu après le pressage des pommes et mis en silo. « Il est distribué avec du foin et de l’aliment. » Guillaume Juttier élève 70 brebis de diverses races mais veut tendre vers le Bleu du Maine. « C’est une race herbagère à la viande maigre qui correspond bien à mes clients. En bélier, je m’oriente vers le Berrichon du Cher qui apporte de la conformation et du poids », a détaillé l’éleveur lors d’une porte ouverte Innov’Action organisée par la Chambre d’agriculture le 23 juin sur sa ferme. « Je conduis les moutons en pâturage tournant dynamique sur 8 ha de prairies. Les agnelages sont étalés en début d’année sur 120 jours et les agneaux sont sevrés début mai. Dès leur naissance, ils reçoivent un aliment complet avec de l’argile en poudre. Ils restent 4 à 7 mois sur l’élevage. » La production ovine est vendue en viande ou transformée (terrines, rillettes…). 100 % en circuit court Face à la difficulté…
Pommes et moutons, des productions complémentaires