Depuis 2016, la production porcine a connu une belle période sur le plan économique. Des prix du porc et de l’aliment favorables, additionnés à de bonnes performances techniques. Les élevages français sont toujours plus performants. Les truies ont sevré 29,4 porcelets en 2019. « Le gain est de 1,8 porcelet entre 2016 et 2019 », précise Lisa Leclerc, du pôle économie de l’Ifip, intervenant à l’assemblée générale du Comité régional porcin. Un gain essentiellement dû à un rattrapage du niveau génétique des reproductrices. L’indice de consommation et le GMQ progressent également sur la même période (- 1,2 % d’IC et + 0,4 % de GMQ). Replacées dans un contexte européen, ces performances sont moins reluisantes. Les Danois sevrent (2019) 33,6 porcelets par truie. « Il semble qu’ils aient atteint un palier. La prolificité s’essouffle ». Le nombre limite le poids moyen à la naissance, oblige à recourir à des artifices onéreux pour obtenir un poids de sevrage satisfaisant. Les Néerlandais sevrent également plus de 30 porcelets quand les Espagnols sont à seulement 27,6. Cet accroissement s’accompagne d’un taux de pertes plus important en maternité, dans presque tous les pays, pour atteindre 16 % en Allemagne et 14,8 % au Danemark. Là encore, le nombre de nés totaux peut être une explication. Coût de revient La productivité du travail est en hausse partout en Europe. Le nombre de kilogrammes produits par heure travaillée est plus important chez les spécialistes du naissage que sont Danois et Hollandais. Les Français sont en milieu de peloton. Les Espagnols se distinguent par un coût moindre des bâtiments neufs (climat plus clément) et par une main-d’œuvre moins chère. Théoriquement, le coût de la main-d’œuvre est plus élevé au nord de l’Europe mais le modèle avec un responsable d’élevage local et des employés étrangers s’est développé. Le prix des bâtiments en France se situe dans la moyenne européenne ;…
Porc : Toujours plus haut en productivité