« L’accord de zonage devait être signé en mai dernier », assure Mireille Bossi, vétérinaire à l’ambassade de France en Chine, intervenant à l’assemblée générale d’Inaporc du 6 juillet. Ce zonage, ou régionalisation, permettrait d’exporter d’une région française, même si un cas de PPA est avéré dans une autre région du pays. « Tout était calé au niveau technique avec notamment la limitation de la zone infectée (et donc fermée) au département concerné et aux départements limitrophes. Les Chinois ont malheureusement intégré un article dans le protocole qui ne peut être accepté par la France. Ils exigent la réciprocité de l’accord ce qui n’est pas de la compétence de la France mais de l’Union européenne. Il y a donc un blocage juridique à lever. Les Allemands demandent désormais le même système de zonage que la France. Ces deux pays vont peser sur les instances européennes pour que celle-ci reconnaisse les critères de réciprocité et de zonage ».
Une demande à l’UE
La réciprocité n’est pas un enjeu immédiat pour la Chine qui n’exporte pas de viande de porc vers l’UE. Il faudra donc trouver un moyen de contourner l’obstacle (en incluant un différé ?). Une rencontre franco-allemande (avec l’UE) pourrait prochainement permettre de sortir de l’impasse et déboucher sur une signature à l’automne prochain. La Bretagne pourrait y gagner en cas d’apparition de PPA dans l’est du pays, à la frontière de l’Allemagne où sévit la maladie.