En été, malgré les moissons, on aimerait mettre son esprit au repos, et remettre à plus tard les décisions stratégiques à prendre en termes de risque sur le marché des céréales. En ce mois de juillet, tous les yeux sont rivés sur les récoltes de blé qui démarrent dans l’hémisphère nord. Les prévisions sur le prix du blé vont bon train, mettant en avant les volumes à engranger chez les exportateurs traditionnels. Le bilan mondial du blé semble pouvoir accorder un peu de répit aux acheteurs, même si cette saison, c’est bien sur la demande plus que sur l’offre que nous devrions avoir des surprises. Les pays traditionnellement importateurs, qui ont en partie vécu sur leurs stocks lors de la précédente saison, sont déjà de retour aux achats. Bien leur en prend, car la situation se dégrade nettement pour le maïs, qui sera sans doute le fil conducteur des marchés une fois de plus cette saison. Des espoirs sur le maïs remis à plat Le marché du maïs s’est fortement tendu en 2020-2021, suite au décollage des achats chinois sur le marché mondial. Les stocks ont été vidés chez les exportateurs. De nombreux espoirs ont donc été mis dans la seconde récolte brésilienne (la safrinha qui s’exporte à partir d’août), dans la hausse des semis aux USA et dans le bon dynamisme des semis ukrainiens et chinois. Tous ses éléments ont permis en juin, une détente des prix de la céréale fourragère sur le marché à terme de Chicago. Malheureusement, chacun de ces espoirs est en train d’être sérieusement douché. 13 Mt à l’export en moins pour le Brésil ? Le Brésil par exemple, fait face à une forte sécheresse dans le centre du pays. La seconde récolte, qui compte pour 70 % de la production nationale, devrait reculer de 10 Mt…
Prix des céréales : l’été meurtrier ?