En s’appuyant sur l’outil Perel, Anne-Laure Duhaut a présenté le montant réel de différents modes d’exploitation de l’herbe. Les coûts vont du simple au triple. « Sans la Cuma, nos exploitations n’auraient plus les mêmes performances », admet Bernard Kerouédan, de la Cuma du Pigeonnier de Mahalon. Cette coopérative d’utilisation de matériel de 15 adhérents est intégrale, « chaque adhérent n’a que son tracteur, la Cuma possède tout le matériel de fauche ». Lors de l’assemblée générale de la FDCuma 29 à Plouarzel, les responsables ont souhaité faire un focus sur le coût de récolte de l’herbe, du pâturage à l’ensilage en passant par l’enrubannage. Attention à la distance Sans surprise, le pâturage arrive en tête des solutions à bas coût pour l’exploitation de l’herbe. « Il faut compter 67 €/t MS pour une prairie composée d’un mélange RGA/TB et produisant 4 t MS/ha et par an. À 6 t MS produites, la dépense descend à 55 €/t MS », explique Anne-Laure Duhaut, animatrice à la Cuma Ille Armor (35), en s’appuyant sur un calcul de l’outil Perel. Ce montant englobe les intrants, les coûts de mécanisation pour l’implantation et la main-d’œuvre. Pour de l’affourragement en vert, « le coût moyen journalier est de 25 à 30 €, pour une parcelle située à 2 km des bâtiments. Si la distance est supérieure à 3 km, ces frais explosent ». Suivant le temps d’utilisation de l’autochargeuse, les valeurs de la tonne de MS vont rapidement diminuer : « Pour un investissement de 45 000 € et pour une distribution de 7 mois d’herbe (75 t MS), le coût est de 97 €/t MS. On s’en sort financièrement même si le matériel est de plus en plus cher ». Chasser les pierres Concernant l’ensilage, Anne-Laure Duhaut chiffre pour une parcelle aux portes de la ferme le montant entre 137 et 159 €/t MS, suivant les rendements. « Pour les fauches en grande largeur, il faut…

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