La gestion de la température du grain par la ventilation reste le meilleur levier pour lutter contre les insectes ravageurs. Les solutions curatives sont aussi adaptées suivant la période d’infestation. La lutte contre les ravageurs des céréales stockées s’organise dans une logique de lutte intégrée. « Les mesures prophylactiques sont de premier ordre, suivies par la surveillance des locaux puis par les solutions curatives », rappelle Jean-Yves Moreau, du pôle stockage à la station expérimentale d’Arvalis de Boigneville (91). Les mesures préventives s’illustrent par un bon vide sanitaire, un nettoyage profond du lieu de stockage suivi d’un traitement, « pas forcément chimique. Des poudres minérales agissent par dessiccation des insectes ». Composées de lave (Force Grain Mn) ou de bicarbonate de sodium et de silice (Procrop), ces poudres ont un effet barrière. La spécialité Silicosec contient de la terre de Diatomée qui se place au niveau des articulations des ravageurs. « Ces solutions minérales sont à appliquer en période chaude et sèche, 15 jours à 3 semaines avant de rentrer la récolte ». Jean-Yves Moreau rappelle que « les insectes ne proviennent pas du champ, les grains sont indemnes de charançon ou de silvains. La source de ré-infestation émane des locaux d’une année sur l’autre, ou plus rarement chez les agriculteurs de réapprovisionnement de céréales extérieures ». Le seuil fatidique de 12 °C Autre action préventive pour stopper la prolifération des insectes, une bonne ventilation pour descendre « à 12 °C, température à laquelle les insectes ne se reproduisent plus ». Effectuée par 3 paliers successifs, la température de la récolte peut descendre au dernier palier entre 5 et 7 °C, « pour se prémunir des remontées en température au printemps. L’idéal est d’automatiser la ventilation avec un thermostat et une sonde extérieure, afin de garantir l’envoi d’un air plus froid que le grain ». Ce dispositif simple permet au passage des économies d’énergie de…
Qui sème le vent repousse les insectes