Stéphane et Nathalie Urvoy ont fait le choix de passer 60 % de la SAU en prairies lors de la conversion en bio pour sécuriser le système fourrager. L’objectif à terme est de réduire cette surface pour augmenter les cultures de vente. Stéphane et Nathalie Urvoy sont producteurs de lait sur Loudéac (22). En 2015, ils ont débuté une réflexion de conversion de l’exploitation en agriculture biologique. « Nous avons alors rencontré beaucoup d’agriculteurs déjà engagés en bio, suivi des formations, participé à des portes ouvertes. En 2017, nous réalisons l’étude économique et en mai 2019 nous lançons la conversion non simultanée les terres dans un premier temps, puis les animaux en juillet 2019 pour réaliser notre première livraison de lait bio en février 2021 », retrace Nathalie Urvoy lors d’un rendez-vous technique organisé par le Gab 22 sur l’exploitation le 10 juin. Pas plus d’un tiers de maïs dans la ration Les motivations des éleveurs pour un passage en bio étaient multiples : sortir de l’ordinaire, faire évoluer leur métier vers plus de pâturage et des cultures sans phytosanitaires, plus de relations et de partage entre producteurs, gagner en sérénité… Mais il y avait aussi des craintes comme le salissement des parcelles, le regard de l’entourage, la bonne santé des animaux, la réussite du tarissement sans antibiotique et surtout la gestion de la période de conversion au niveau économique. « Notre production laitière était de 468 000 litres avec 55 vaches ; en bio nous sommes à 400 000 litres avec 70 laitières. Avant du maïs ensilage était distribué toute l’année, aujourd’hui nous ne dépassons pas un tiers de maïs dans la ration. Maintenant, nous récoltons du maïs épi, de l’ensilage d’herbe, de l’enrubannage, du méteil (pois, avoine, blé) qui est broyé ou aplati et distribué aux vaches à hauteur de 2,5 à 3 kg/VL en hiver, au printemps nous…
Sécuriser le système fourrager lors du passage en bio