Guillaume Letur et Benjamin Raoul ont semé du lin sur Commana. La filière va renaître en Finistère, soutenue par des politiques et la société Linfini. « L’appel à projet lancé pour expérimenter et structurer la filière amont et aval de lin textile avance », se réjouit la députée finistérienne Sandrine Le Feur. La culture retrouve des couleurs dans des champs de Commana, chez 2 jeunes agriculteurs qui ont alloué chacun 5 ha à cette espèce jadis très présente. Pour répondre à la demande des tisserands, la société Linfini a démarré son projet de création d’une filature à Pleyber-Christ, avec un objectif de production de 200 t de fil par an d’ici 5 ans. Le financement de la structure repose sur l’ouverture du capital aux agriculteurs, à des financements participatifs et publics, ainsi qu’à des investisseurs privés qu’il reste encore à identifier. Un bon précédent « C’est une culture qui demande peu d’intrants, qui fait son cycle en 100 jours », explique Guillaume Letur, un des producteurs. La dicotylédone à fleurs souvent bleues est un excellent précédent, notamment pour une céréale. « Ses besoins en oligo-éléments sont forts, en particulier en zinc et en soufre ». L’espèce ne peut revenir que tous les 5 à 7 ans dans la même parcelle, sous peine de développement de maladies. Techniquement, les Finistériens peuvent compter sur l’aide de producteurs normands ou des Flandres. « Ils sont très ouverts pour nous aider, il n’y a pas de concurrence ». Adapté à des techniques de désherbage mécanique, le lin demande « de nous adapter, d’apprendre à travailler suivant nos sols », pense Benjamin Raoul, liniculteur depuis peu. Produire ici Les 2 producteurs envisagent de monter une structure sur leur commune pour « aider les agriculteurs à développer la culture et pour faciliter les échanges ». Ils vont aussi investir dans du matériel de récolte et de retournement des tiges. Un…

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