En intervenant sur le veau au plus tôt après la prise du colostrum, Daniel Le Corre n’utilise qu’une petite dose de crayon écorneur et ne constate aucun signe de souffrance. « L’écornage est un sujet qui me tient à cœur », explique Daniel Le Corre, éleveur à Saint-Mayeux (22). Il a développé un protocole pour un écornage efficace, économique et sans douleur de tous ses veaux. « Je procède de cette manière depuis 25 ans et ça fonctionne très bien. L’important est d’intervenir le plus tôt possible après la prise du colostrum par le veau. Plutôt à 1 jour mais toujours avant 3 jours car la contention devient ensuite plus difficile, on utilise davantage de produit, le taux de réussite diminue et la souffrance apparaît », précise l’éleveur qui gère un troupeau de 60 mères blondes d’Aquitaine en naisseur-engraisseur. [caption id= »attachment_56372″ align= »aligncenter » width= »658″] L’application doit être stoppée quand le bourgeon se ramollit.[/caption] Un crayon au potassium caustique Point fondamental : le producteur utilise « un crayon écorneur dont la matière active est du potassium caustique, pas de pâte ou gel. » Tout d’abord, avec des ciseaux, il coupe les poils au niveau du bourgeon cornual. « On les trouve toujours… » Puis il dépose une goutte d’eau sur la matière cornée « pour que le crayon fonde quand on l’applique. Attention, il ne doit pas couler et on ne doit pas tourner autour du bourgeon pour que la cicatrice soit la plus petite possible. L’application doit être stoppée quand le bourgeon se ramollit sinon ça saigne. Je profite de cette opération d’écornage pour mettre les boucles et éventuellement tremper le nombril. » En bâtiment, l’éleveur bloque la mère pendant 10 minutes après la pose du produit sur le veau. Pour intervenir au champ, il isole le veau à l’aide d’un parc installé sur le télescopique, ce qui lui permet d’opérer en…
Une technique d’écornage à 1 jour simple et économique