L’ag-tech, cette agriculture de précision et de haute technologie, se rêve en 3e révolution agricole, après la 1re que fut la mécanisation des années 1920 et la 2e que fut l’avènement des intrants chimiques et l’amélioration génétique à partir des années 1970. Sur cette perspective de nouvelle révolution, les « techies » de la Silicon Valley et consorts n’ont sans doute pas tort. Car l’ag-tech qui mêle « bot » (le petit nom du robot) et big-data (la masse de données informatiques collectées) fait des pas de géant chaque jour. Au rythme de la créativité actuelle, les robots de traite passeront bientôt pour des dinosaures. Car, aujourd’hui, les automates ne sont plus statiques ; ils prennent la clé des champs. En Californie, berceau des start-up innovantes, des machines sont déjà capables de cueillir seules des pamplemousses. Et respect : seulement ceux qui sont mûrs ! La vision artificielle et la reconnaissance d’images viennent en effet en aide aux outils de plus en plus perfectionnés. Il n’y a qu’un pas pour que ces machines assez incroyables parviennent bientôt à débusquer les cerises cachées derrière le feuillage ou cueillir avec délicatesse de fragiles framboises. Plus. Aujourd’hui, les informaticiens imaginent une collaboration entre automates. Avec, par exemple, un robot qui compte et localise les fruits ou légumes dans les champs, calcule le rendement, évalue le stade de maturité pour déterminer le meilleur moment de la récolte… et donne l’ordre à un autre automate connecté de se mettre au travail. Par contre, savoir si ces technologies seront une réponse à la pénurie de main-d’œuvre agricole ou plutôt « Le » problème d’une main-d’œuvre désœuvrée… nul ne le sait. À vrai dire, la révolution n’est peut-être pas celle qu’entrevoient les techies….
Ag-tech