Parler du maïs sur les marchés mondiaux revient à évoquer ce qui se passe aux États-Unis tant ce pays domine ce marché. Les États-Unis sont incontestablement le premier producteur avec un objectif de 385 millions (M) de tonnes cette année, soit le tiers de la production mondiale (La Chine produit 110 M de tonnes de moins). L’Iowa, au centre de la « Corn Belt », est l’État qui produit à lui seul autant de maïs que l’Europe… Sans oublier que dans l’État voisin, l’Illinois accueille le marché à terme de Chicago, la référence en maïs. Du maïs et du soja à la place du blé Les USA souffrent d’une surface limitée, à partager entre maïs, soja et blé. La « Corn Belt » a ainsi tendance à se déplacer vers l’Ouest ces dernières années, grignotant des surfaces historiquement implantées en blé. Zone par ailleurs touchée par une sécheresse violente cette année. Le marché subit tout de suite les différentes données diffusées par l’USDA. À commencer par les surfaces implantées, dont les statistiques sont éditées fin mars, après une enquête menée auprès de 80 000 farmers. Cette année l’annonce d’une augmentation insuffisante des surfaces semées (+1 %) a paniqué les marchés ; les données affinées du 30 juin réestimant ces données à 2 % au lieu des 3 % attendus n’ont pas suffi à calmer le jeu. C’est donc la recherche de productivité via le rendement qui est visée pour répondre à la demande mondiale grandissante. Pas moins de 38 % de hausse de rendement en 20 ans : si les rendements se situaient autour de 140 boisseaux / acre il y a 20 ans, les niveaux se situent autour de 170-175 ces dernières années, voire 179 boisseaux/acre annoncés par l’USDA, le service statistique du ministère de l’Agriculture américain, pour cette campagne. « Mais même avec une telle productivité, ce rendement ne suffira pas à booster…
Aux USA, challengé par le soja, le maïs reste roi