Alors que nombre d’agriculteurs désespéraient de voir le soleil s’imposer pour avancer les moissons, le 10 août, le Giec sortait le premier volet d’un rapport inquiétant sur le réchauffement climatique. Dans les faits, « rien de neuf sous le soleil » comme on dit trivialement. Le constat dressé par les scientifiques est connu depuis longtemps. Seuls les mots employés sont plus alarmants, plus engagés aussi, pour attiser la conscience collective sur l’urgence d’agir. Ce rapport sorti au cœur de l’été breton « pourri » montre aussi que météo et climat sont des choses totalement différentes. Quoique. La nouveauté du dernier rapport du Giec est de décliner l’évolution du climat au niveau des régions du Globe. Et que retient-on ? Que la Bretagne recevra entre autres davantage de précipitations (à l’image de cet été ?), en alternance avec des sécheresses et coups de chaleur plus marqués, voire même un refroidissement associé à l’affaiblissement du Gulf Stream. Une évolution climatique qui aura des conséquences structurelles – à court terme – sur le système agricole breton. Sans parler de mesures coercitives qui pourraient être arbitrairement appliquées pour réduire de façon drastique et rapide les gaz à effet de serre agricoles, dont le méthane issu de l’élevage. Les experts du Giec s’accordent en effet sur le fait que la sobriété sera un outil bien plus efficace que la technoscience pour inverser la tendance. À ce titre, la géo-ingénierie, qui consiste à manipuler à grande échelle l’environnement afin de limiter le réchauffement climatique, s’annonce comme une solution non pérenne et même dangereuse. Les scientifiques craignent d’ailleurs que la déification de la technologie soit d’abord une affaire de marché orchestrée par des financiers opportunistes….
Climat