Le risque d’attaque des limaces est fort cette année. En cas présence du ravageur, les dégâts peuvent être irrémédiables. La période estivale humide est fortement propice aux attaques de limaces sur les colzas. Selon Terres Inovia, la limace grise ou loche a une espérance de vie de 9 à 13 mois, pond 300 œufs. Une à deux générations émergent par an voire plus… « Les dégâts occasionnés à la levée peuvent être irrémédiables et parfois conduire à resemer la parcelle », observent les responsables de l’institut technique. Sur plantules installées, les dégâts sont rapidement limités, mais la surveillance doit rester intensive jusqu’au stade 3-4 feuilles (B3-B4). Les limaces peuvent s’attaquer aussi bien aux graines en germination dans le sol, aux hypocotyles ou aux cotylédons qu’aux jeunes feuilles. « Si les conditions climatiques sont favorables au maintien de la fraîcheur en surface et si des limaces sont présentes, un épandage d’anti-limaces en plein sur le sol est à réaliser, au moment du semis. Le traitement préventif, qui vise la préservation de la levée, est actuellement la seule manière de protéger efficacement des attaques sur les cultures de colza », prévient Terres Inovia. Augmenter la densité de semis est une fausse bonne idée pour pallier aux manques de plants. « Nous ne recommandons pas d’augmenter la densité de semis, car un risque ne reste qu’un risque. Il ne garantit pas une attaque par la suite, et en l’absence d’attaque, l’agriculteur peut y perdre avec des surdensités », estime Céline Fourni, de chez Terres Inovia. Un mélange pour leurrer Bernard de La Morinière sème ses colzas cette semaine. « Tout est toujours implanté vers le 25 août », observe l’agriculteur de Saint-Brieuc-des-Iffs (35). Cette année, 2 situations se présentent au Brétillien. « Derrière haricot, je n’épands de l’anti-limace qu’en périphérie des champs. En revanche et derrière les céréales, il y a une…
Colza : Les limaces attendent les semis