L’approvisionnement en maïs grain risque de se tendre à l’automne. En Europe, le maïs est devenu ces dernières années la principale céréale consommée par les animaux, avec un besoin de 58 M tonnes pour l’alimentation animale, pour 50 Mt il y a 10 ans, « alors qu’on en produit seulement 4 à 5 Mt de tonnes supplémentaires », précise Sébastien Poncelet, d’Agritel. Le blé étant destiné prioritairement à l’export, l’Europe a recours aux importations pour ses besoins en maïs. À la mi-juillet, l’UE a indiqué le cumul de flux physiques pour le maïs depuis le début de la saison : 14,55 Mt contre un total de 19,65 Mt à même période l’an dernier. Aussi, pour 6,7 M t importées il y a 10 ans, le total des importations fluctue de 16 à 23 Mt, provenant d’Ukraine et du Brésil (de juillet à novembre pour 2/3 du maïs importé en Europe). « À l’automne, l’Europe devra certainement consommer davantage de blé selon le bilan de la récolte au Brésil, annoncée à la baisse », selon Sébastien Poncelet. La France, premier producteur européen La France, premier producteur européen, produit 25 % de la production de maïs en Europe, contre 35 % il y a une dizaine d’années. Elle est talonnée par la Roumanie, qui monte en puissance. La France est un des rares pays européens, avec la Roumanie et la Hongrie, à être excédentaire en maïs. Les 50 % de surfaces irriguées sur l’Hexagone amènent de la stabilité à la production. Près de 42 % de la production part à l’export. Les excédents français sont dirigés vers l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. Ainsi qu’en Espagne et aux Pays-Bas, également premiers acheteurs de maïs ukrainien. Ce dernier est donc le 1er concurrent du maïs français. « Les deux marchés se doivent d’être connectés », précise l’analyste. Si la France avait tendance à se déconnecter des marchés…
Plus de blé consommé à l’automne ?