Valoriser au maximum le pâturage et être plus autonome sur sa ferme correspond aux attentes de l’éleveuse Béatrice Cordon, gérante de l’EARL Eurvad à Plorec-sur-Arguenon (22). Béatrice Cordon, installée en 2015, après un tiers, en bovin lait, s’est lancé un défi en 2019 : remplacer un tiers de sa surface de 34 ha jusqu’alors implantée en maïs, en herbe : « C’est un premier pas vers l’autonomie par la non-dépendance des concentrés azotés ». Un pari quasi gagné. Même si le système n’est pas encore en croisière, il est aussi efficace avec un EBE qui a peu évolué autour de 44 000 € et une baisse des charges opérationnelles de 12 570 €, avec la fermeture du silo de maïs. + 11 ha d’herbe d’un seul coup « En restant dans un système conventionnel, la seule marge de manœuvre était de diminuer les charges. » Travailler avec un système pâturant était son leitmotiv depuis son installation tout en lui permettant également d’assurer seule la charge de travail sur l’exploitation, avec l’aide ponctuelle de son mari installé seul en production porcine. « En implantant 11 ha supplémentaires en RGA /TB, j’ai pu fermer davantage le silo. De 3 semaines je suis passée à 2 mois en 2020 et 2,5 mois à compter du 12 avril cette année ». Aussi, aucun correcteur azoté n’a été distribué de début avril à fin août en 2020. Par sécurité, 7,5 ha sont maintenus en maïs dans l’assolement. « J’ai aussi la possibilité d’en acheter à un voisin si besoin. C’est une sécurité importante qui m’a permis de faire ce choix technique. » Aménager 23 paddocks Le dimensionnement des paddocks a permis de mieux gérer l’herbe. Elle fait tourner les vaches sur des paddocks de 0,8 à 1 ha, sur lesquels les bovins tournent tous les jours ou les 2 jours selon la pousse…
Un tiers d’herbe en plus en zone séchante