Le maïs est la céréale mondiale qui a le plus progressé en surface et en rendement. En 2016, on pouvait compter pas loin du milliard de tonnes de maïs récoltées dans le monde, pour 300 millions de tonnes une dizaine d’années plus tôt. Une hausse qui s’explique par une augmentation des surfaces, due en grande partie par la production brésilienne, et aux hausses de rendement. Une demande en alimentation du bétail « Mais si cette hausse spectaculaire existe, c’est parce qu’il existe une demande forte, avec une consommation de viande qui démultiplie la consommation des céréales », explique Sébastien Poncelet, analyste à Agritel. C’est en effet l’alimentation du bétail qui aspire cette variation de production de maïs à travers le monde, culture qui devance celles du blé et du riz, qui évoluent quant à elles avec la population mondiale. « Il y a encore 20 à 30 ans, le marché se répartissait à parts égales entre ces trois cultures. » La consommation avance à marche forcée Cette demande effrénée n’accepte aucun dérapage, à l’instar de 2012 où la mauvaise récolte aux États-Unis a provoqué une flambée des prix, limitant la consommation du maïs. Le précédent événement remontait à 1995. Sinon, la consommation avance toujours à marche forcée. « C’est un challenge permanent pour maintenir cet équilibre sur les marchés », ajoute l’analyste. Alors pas étonnant de voir les marchés financiers s’affoler lors de la période critique pour la culture autour des 10 à 15 jours qui entourent la floraison vers la mi-juillet : « C’est l’inflorescence du ‘weather market’ aux USA ». Au-delà des surfaces implantées et des conditions météorologiques qui suivent le semis, ainsi que des surfaces réellement récoltées à l’automne, c’est la phase culturale qui va influencer le plus les rendements et l’équilibre du marché. Ces données affichées sont à analyser avec l’évolution des stocks dans les principaux…
Une course poursuite permanente entre consommation et production