Le rapport européen sur l’alimentation « plus saine et plus durable » doit être soumis à un vote les 9 et 10 septembre.
Les commissions de l’Environnement (Comenvi) et de l’Agriculture (Comagri) du Parlement européen ont approuvé une série d’amendements de compromis à leur rapport sur la stratégie « De la ferme à la table » qui doit être soumis à un vote conjoint des deux commissions avant de passer en plénière. Les deux rapporteurs, aux avis pourtant très divergents, l’Italien Herbert Dorfmann (du PPE) pour la Comagri, et la Néerlandaise Anja Hazekamp (de la Gauche) pour la Comenvi, sont parvenus à convenir de positions sur les grands axes de la stratégie proposée par la Commission européenne.
En attente d’alternatives
Les amendements de compromis soulignent l’importance des évaluations d’impact qui devront couvrir les trois dimensions de la durabilité (environnementale, économique et sociale, y compris la santé). Les eurodéputés estiment que les objectifs de réduction des engrais et de la résistance aux antimicrobiens « dépendent de la disponibilité d’alternatives plus sûres, efficaces et efficientes ». De même en ce qui concerne les pesticides, ils soulignent le rôle clé de la lutte intégrée contre les ravageurs dans la réduction de la dépendance aux produits phytosanitaires.
Élevage à faible densité
En ce qui concerne l’élevage, les parlementaires insistent sur la production agricole à faible densité qui peut avoir de multiples effets positifs sur l’environnement et la conservation des paysages culturels (protection des zones rurales contre le dépeuplement et l’abandon, atténuation du changement climatique, restauration de la biodiversité). Et ils ajoutent que les pratiques d’élevage à plus fortes densités de peuplement et les monocultures « devraient être soutenues dans la transition vers des formes de production plus durables ».
Garantir la confiance en bio
Sur l’agriculture biologique, le compromis prévient que le développement et la croissance du secteur doivent s’accompagner de mesures de développements de la chaîne d’approvisionnement axés sur le marché, qui stimulent la demande et garantissent la confiance des consommateurs. Un amendement sur le bien-être animal appelle à une plus grande harmonisation du cadre juridique de l’UE, en utilisant des indicateurs communs et scientifiques.