Depuis 2019, les agriculteurs peuvent bénéficier d’une aide qui vise à lutter contre les algues vertes. L’appel à projet 2021 prend fin le 10 septembre.
Le phénomène d’algue verte résulte de la rencontre de plusieurs facteurs : un site géographique propice à leur prolifération dans lequel se jettent des rivières et cours d’eau surchargés en azote. Les baies peu profondes, sableuses et fermées de Bretagne sont les sites où ce phénomène, qui dégrade les écosystèmes, est le plus fréquemment rencontré. La lente décomposition des algues vertes dégage de l’hydrogène sulfuré dont les taux élevés peuvent être dangereux pour la santé humaine.
Plan de lutte contre les algues vertes
En conséquence, depuis des années, les pouvoirs publics cherchent à diminuer les concentrations en nitrates dans les cours d’eau. Les plans de lutte contre les algues vertes incitent prioritairement les agriculteurs à favoriser des investissements structurants pour accélérer les changements de pratiques et de système vers une évolution durable des exploitations agricoles. L’appel à projet de 2021 s’inscrit dans ce contexte. Les investissements retenus par l’appel à projet poursuivent l’objectif de faire baisser la pression d’azote à l’hectare et visent à diminuer le risque de fuite d’azote dans les écosystèmes.
Les investissements éligibles à l’aide sont les suivants : les chemins d’accès au pâturage (boviducs, passerelles…) qui s’inscrivent dans l’augmentation des surfaces en herbe et du pâturage, les bâtiments de séchage de foin en grange ou le remplacement de places de porcs sur caillebotis par des places sur litière en paille. En effet, ce remplacement entraîne la diminution de la production d’azote (le fumier contenant moins d’azote que le lisier).
Lenaïg Tranvoiz /Cogedis