Avec une surface moyenne de 2 600 m2 par UTH, les micro-fermes ne plastronnent pas. Une dizaine d’entre elles ont été enquêtées cet été par le Gab 56* pour mieux les connaître. Matériel, itinéraire technique, temps de travail, intrants, ergonomie, tout a été passé en revue chez les 17 maraîchers du panel étudié (11 fermes bio du Morbihan). Les producteurs viennent de divers horizons professionnels, se sont installés après la trentaine avec des formations allant du BPREA au diplôme d’ingénieur. Ils ont souvent suivi des formations courtes complémentaires qui ne leur ont pas permis, à leur désarroi, de suivre toute une saison de production. Un manque, selon la majorité d’entre eux qui, en plus, sont issus d’un milieu non agricole (2 seulement sont enfants d’agriculteurs). Les femmes sont largement majoritaires. 2 UTH en moyenne Ces micro-fermes sont jeunes : 2,5 années d’ancienneté en moyenne. Elles comptent 2 UTH mais bénéficient d’une main-d’œuvre bénévole de woofeurs, de stagiaires ou de membres de la famille. Les 2 600 m2 de surface cultivée en moyenne par UTH sont partiellement sous abri. La densification de la production permet de rationaliser le travail (désherbage) et de favoriser le suivi (moins d’échecs de cultures). Elles produisent 36 légumes en moyenne. Sept d’entre elles ont un atelier supplémentaire : des vergers ou des pondeuses aux débouchés relativement importants. Les circuits courts de vente sont recherchés : à la ferme, en Amap ou via Internet. La vente sur les marchés est rare compte tenu du temps du travail demandé. Serres mobiles Toutes les fermes sont équipées d’un forage, beaucoup récupèrent l’eau de pluie. Quatre estiment ne pas en avoir assez : le paillage, le goutte-à-goutte et les serres mobiles sont indiquées. La fertilisation est à base de fumiers, de fientes, de compost de déchets verts, voire d’engrais bouchons. Les traitements sont réalisés à…
Ces micro-fermes qui veulent exister