Les exploitations laitières certifiées bio depuis 2018 dégagent de meilleurs résultats que les exploitations converties avant 2010. Le résultat courant 2020 moyen par exploitant en lait bio s’améliore de 24 % par rapport à 2019. Les conditions climatiques ont été plutôt favorables, mais il faut aussi chercher du côté des exploitations elles-mêmes pour expliquer les évolutions. En effet, le groupe des exploitations spécialisées en lait bio en 2020 n’est pas strictement le même qu’en 2019. Des exploitations se sont converties récemment au bio, tandis que d’autres n’entrent plus dans l’échantillon (départ à la retraite, changement de forme juridique, exercice raccourci…). Or, les dernières conversions en bio tirent les résultats économiques du groupe à la hausse. Un avantage sur le coût alimentaire Un focus sur 33 exploitations qui ont fini leur conversion depuis 2018, et sur 33 qui sont en bio depuis au moins 2010 montre une différence nette entre les groupes. Avec un litrage de lait vendu légèrement inférieur, les « récents bio » affichent une marge brute de l’atelier lait supérieure de 3 800 €. Ceci grâce à une marge brute par 1 000 litres supérieure de 27 €, permise par un coût alimentaire du troupeau plus faible de 22 € par 1 000 litres, pour une productivité par vache équivalente. Ce bonus sur la marge brute compense les 1 300 € d’aides en moins, et une marge inférieure sur les cultures de vente. Avec des frais généraux équivalents, les deux groupes présentent un même EBE avant main-d’œuvre. Moins d’investissements et de salariés Les « récents bio » délèguent davantage les travaux sur les cultures. Leurs amortissements de matériels de cultures sont plus faibles, ainsi que la main-d’œuvre salariée. Aussi, malgré davantage de charges sociales MSA et de charges financières, ils dégagent 10 400 € de résultat courant en plus, soit un bonus de 37 € par 1 000 litres. Cette efficacité unitaire se combine à…
De bonnes performances chez les « récents bio »