Paul-Gilles et Florence Chedaleux ont fait le pari d’arrêter la production laitière pour se lancer dans la transformation et la vente de coquilles d’œufs valorisées en amendement minéral. De 1994 à 2017, Paul-Gilles et Florence Chedaleux ont produit du lait sur la commune de Lizio dans le Morbihan. Ces éleveurs passionnés par leur métier ont ressenti l’envie de faire autre chose lorsqu’ils ont eu à prendre la décision de faire un bâtiment neuf car leur outil était à saturation. « Nous sommes près d’une casserie d’œufs appartenant au groupe Cocotine et les coquilles étaient épandues sur nos terres comme amendement calcaire. Mais en 2003, la DDPP a interdit cette pratique car les coquilles n’étaient pas hygiénisées et il y avait un risque salmonelle. Les coquilles étaient alors incinérées ou envoyées vers un site d’enfouissement. Dès 2003, nous avons alors engagé des discussions avec la DDPP pour trouver une solution afin qu’elles puissent de nouveau être utilisées comme amendement pour les terres agricoles », raconte Paul-Gilles Chedaleux. 800 000 € d’investissement En 2011, la solution est trouvée pour pouvoir de nouveau épandre des coquilles : il faut les hygiéniser en réalisant une montée en température pour éliminer la membrane intérieure afin qu’il n’y ait plus de résidus organiques. « Sept ans ont été nécessaires pour imaginer et mettre au point le process d’hygiénisation avec un ingénieur, Christian Le Roy. Nous avons ensuite déposé un dossier d’AMM pour obtenir un agrément sanitaire permettant de commercialiser les coquilles en amendement. » Début 2018, le couple arrête définitivement l’élevage et investit 800 000 € pour transformer les bâtiments, installer une chaudière à bois et les différentes machines permettant d’hygiéniser les coquilles d’œufs. Un produit comparable au carbonate Le gisement de coquilles vient de 2 casseries soit 6 000 t brut par an. Les 7 tonnes de membranes récupérées chaque semaine sont valorisées dans…
Des coquilles d’œufs transformées en amendement