Les œufs de Paulette la poulette se sont fait une petite notoriété dans les magasins des environs de Vannes. 3 600 œufs bio y sont vendus chaque jour.
« Tout était prévu, même les affiches », indique François Le Drévo, à la tête d’une exploitation de 90 hectares et 18 000 pondeuses, à Arradon. « Je devais ouvrir mon élevage pour l’opération Tous à la ferme ». C’était avant les nouvelles mesures sanitaires (liées à la grippe aviaire) qui obligent de nouveau les aviculteurs à confiner les volatiles, trois mois seulement après avoir eu l’autorisation de les libérer. Près d’un millier de visiteurs en une journée de porte ouverte. Autant de clients potentiels pour un éleveur qui a beaucoup misé sur la vente locale, dans les magasins bio mais aussi dans les grandes enseignes de la distribution, « entre les deux presqu’îles, de Quiberon et de Sarzeau ».
80 % en circuit long
Les deux poulaillers ont une petite dizaine d’années. Sur caillebotis, avec pondoir central et tapis roulant pour acheminer les œufs dans le local de conditionnement. 20 % d’entre eux sont conditionnés à la main, dans les barquettes de 6, vendues en local. Les autres sont conditionnés automatiquement et sont livrés à Eureden (triage, mirage, marquage). L’éleveur déplore le nouveau confinement. Les deux parcours font 4 et 5 hectares. « J’y ai planté 4 kilomètres de haies pour le confort des pondeuses ». Outre ces mesures sanitaires, l’éleveur s’interroge sur le marché de l’œuf bio ou encore sur le coût lié à l’ovosexage qu’il faudra répercuter. En local, il ne subit pas trop de pression sur les prix de vente. Un marché qu’il tient à consolider. Il candidate déjà pour ouvrir les portes de son élevage l’an prochain.