Selon la technique utilisée, le surcoût lié à l’ovosexage se situe entre 1,08 € et 3,40 € par poulette. Une charge supplémentaire que les éleveurs ne pourront pas encaisser. Le 18 juillet, le ministre de l’Agriculture a annoncé, sa décision de mettre fin à l’élimination (euthanasie au CO2, broyage) des poussins mâles courant 2022. Fin d’été, le Conseil d’État devrait être saisi d’un projet de décret précisant, qu’au 1er janvier 2022, tous les couvoirs français de la filière ponte œuf de consommation devront avoir installé ou commandé une machine de sexage in-ovo pour mettre fin à ces pratiques. Sur le plan financier, l’État a prévu : 10 millions € dans le cadre du Plan de relance pour aider les 5 couvoirs ponte à faire leurs investissements, mais aucune compensation des frais de fonctionnement chiffrés à 64 millions € par an (frais de tri, gestion des écarts de tri…). Interrogé sur cette question, Julien Denormandie considère que c’est à la filière de les assumer et de les répercuter via l’indexation grâce à la loi Égalim 2 en projet. « Je rappelle ici l’échec de revalorisation du prix de vente de 1 centime par œuf demandé, par l’ensemble de l’amont, au printemps 2021 à plusieurs reprises : la loi Égalim 1 s’est avérée totalement inefficace. Dans ce contexte, comment croire en la performance d’une loi Égalim 2 tout juste en projet pour répondre à la question de la répercussion de cette nouvelle charge d’un niveau jamais vu dans la profession », s’interroge Yves-Marie Beaudet, éleveur de pondeuses et président de la section œufs de l’UGPVB. Une distorsion de concurrence entre les pays de l’UE Le coût de l’ovosexage varie en fonction de la technique utilisée : l’imagerie spectrale fonctionnant uniquement sur les souches brunes ou le dosage de sulfate d’œstrone suite à un prélèvement dans le liquide allantoïdien qui fonctionne sur…

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