Installé en individuel, Thibaut Monneray estime son temps de travail à 47 heures par semaine, en moyenne sur l’année. Les résultats économiques le confortent dans son système basé sur l’herbe. Monotraite de la soixantaine de Jersiaises, vêlages groupés au printemps, élevage des veaux sous des vaches nourrices, production à l’herbe ; voilà en résumé les bases du système déployé par Thibaut Monneray depuis son installation en production de lait bio, en janvier 2018. Un séjour en Nouvelle-Zélande l’avait incité à reprendre la ferme familiale, jusqu’alors orientée vers la production de veaux de boucherie et de céréales (72 ha avec la reprise d’une ferme voisine). « La conversion des terres date du début de 2017. En fin d’année, j’ai acheté des génisses jersiaises au Danemark  », précisait l’éleveur, lors de la porte ouverte Innov’action, organisée par la Chambre d’agriculture. La soixantaine de vaches présentes a produit 192 000 litres sur une année (juin 2020-mai 2021) à 63 de TB et 44 de TP. Le prix payé, toutes primes comprises, atteint 618,08 €/1 000 litres, en moyenne, sur cette période. [caption id= »attachment_57340″ align= »aligncenter » width= »720″] Stockage d’herbe en boudins au même stade qu’un enrubanné.[/caption] Topping généralisé La monotraite a permis de réduire le temps d’astreinte de 17 %. La production par vache est passée de 3 600 L à 3 200 L. Le nombre de cellules a augmenté légèrement, passant, sur la dernière année, à 247 000 par ml. « Elle a aussi permis d’augmenter la surface accessible aux vaches d’une dizaine d’hectares car les déplacements sont moins nombreux ». Cette surface accessible aux laitières est de 82 ares/vache. Les prairies sont essentiellement à base de RGA et de trèfles blancs. « Sur les nouvelles prairies, j’ajoute de la fétuque élevée pour sa productivité (15 kg/ha de fétuque + 15 kg de RGA + 3 kg de trèfle par hectare) ». Le pâturage…

---