Le rapport d’orientation du syndicat présenté à Plougastel-Daoulas rejoint les idées de Jean de Kervasdoué, auteur du livre « Les Écolos nous mentent ! »
« En 1944, 40 % de la population active était agriculteur, tout le monde les connaissait. Nous vivons maintenant une époque confuse, vide et triste : un fossé s’est creusé entre les urbains et un monde agricole qui en paie le prix. À Paris, 25 % des gens ne préparent plus leur repas », introduit Jean de Kervasdoué. Invité à apporter son point de vue lors de la présentation du rapport d’orientation de la FDSEA, l’économiste de la santé ne va pas par quatre chemins en reprenant les grandes lignes de son livre « Les Écolos nous mentent ! ».
Mélange du vrai et du juste
Selon l’intervenant, « il y a des problèmes écologiques, mais surtout concentrés dans les pays du Sud, avec de forts rejets de plastique. On mélange le vrai et le juste ». Pour étayer ses propos, l’écrivain prend pour exemple un chiffre parfois utilisé de « 48 000 morts en France à cause de la pollution atmosphérique : ce n’est pas possible, c’est un résultat de calcul issu de modèles mathématiques ». Pour Jean de Kervasdoué, « les écologistes politiques ont gagné l’opinion ». « Comment répondre à ses chiffres mensongers ? », questionne Odile Caroff, agricultrice de Saint-Pol-de-Léon. « En se battant, en disant ça suffit. Nous allons vers des moments globalement difficiles, le nombre d’ayants droit à la retraite va augmenter. La France n’aura pas les moyens de se passer de ses élevages, il y en aura toujours », répond-il.
Évolution plutôt que transition
« Pour nourrir leur modèle décroissant, les militants ‘écologistes’ et antispécistes érigent le bio, le circuit court et la diminution de l’élevage en modèles absolus… Quant au consommateur, il se nourrit des clichés véhiculés sur notre métier, dans un grand paradoxe ouvrant la voie aux importations », déplore Thierry Marchal, secrétaire général de la FDSEA 29. Le responsable estime que les agriculteurs « sont en perpétuelle évolution, mais nous avons aussi besoin de perspectives pour avancer. Ces évolutions se font sur un pas de temps long », conclut-il.