Éric Le Parc a franchi des « barrières psychologiques » pour passer, en 10 ans, d’un système laitier intensif basé sur le maïs ensilage à une approche presque exclusivement herbagère en bio. Il témoigne. La période autour de 2009 a secoué Éric le Parc. « Jusqu’en 2010, je conduisais un système très intensif : jusqu’à 23 ha de maïs et plus de 20 t d’aliment pour nourrir 45 vaches à 10 000 kg. En Chiffre d’affaires, je me rappelle avoir fait une excellente année… Mais en revenu, ce n’était vraiment pas grandiose », confie l’éleveur de Cavan. « De cette crise laitière, je m’en suis sorti en comprenant que ce n’était plus la peine de continuer dans cette direction… » Déjà dans une recherche de réduction de l’usage des produits phytosanitaires et des médicaments depuis son installation en 1998, une porte ouverte sur une ferme bio et des rencontres d’éleveurs herbagers à cette époque l’interpellent. Avide de connaissances et en manque de repères, Éric Le Parc pousse alors la porte du Cédapa. « Au départ, cela m’a totalement bousculé. On me parlait de clôtures, de faucheuse, de tonne à eau… J’avais l’impression de revenir en arrière, de retrouver la ferme de mes parents. Avant de prendre conscience, peu à peu, que la simplicité pouvait peut-être me redonner du revenu. » Dimensionner l’atelier pour une UTH En 10 ans, la ferme a changé progressivement de visage. Aujourd’hui, le maïs ne couvre plus que 4 ha (seulement 2 ha consommés cette année) et l’herbe a gagné du terrain. Suite à des échanges parcellaires, 48 ha (52 ha en prairies sur 56 ha de SAU) sont désormais accessibles. Les 65 vaches sortent de la mi-février à début décembre et le pâturage constitue l’intégralité de la ration d’avril à fin octobre. « Si les taux baissent trop, je rajoute parfois à l’auge un peu de foin et d’enrubanné en mélange, comme…
« La simplicité pour me redonner du revenu »