La commune de Pleyber-Christ (29) va agrandir différents bâtiments en utilisant de la paille produite sur la commune. Une façon de s’approvisionner localement et de faire participer de la main-d’œuvre locale. « Du champ au chantier », résume Céline Bohers, animatrice de la filière construction paille en Bretagne et Pays de la Loire. Sur une parcelle de blé de Pleyber-Christ (29), la presse moyenne densité s’active pour produire des petites bottes de paille qui serviront dans quelques mois à la construction d’extensions de bâtiments de la commune. « Il s’agira d’agrandir l’Ehpad, avec une extension du bâtiment de la vie commune. Un autre projet est en cours pour la mairie », résume Julien Kerguillec, maire de la ville, et venu prêter main-forte avec des bénévoles, des élus et des agents des services techniques pour charger les balles de paille. Les constructions seront érigées en ossature bois, la paille viendra s’insérer dans cette armature. Un matériau éprouvé La paille est une matière reconnue pour sa résistance thermique, mais aussi pour son isolation acoustique. Lors du pressage, Céline Bohers vérifie de nombreux critères pour que le futur chantier de construction se passe dans les meilleures conditions. « Selon les règles professionnelles et les DTU (document technique unifié), seule la paille de blé a été testée. La densité des bottes doit être comprise entre 80 et 120 kg/m3, les ficelles doivent être dimensionnées en conséquence. Enfin, l’humidité doit être en dessous de 20 % ». Bilan carbone négatif Trois kilomètres séparent la parcelle de récolte de paille de l’Ehpad. « L’impact carbone de ce genre de construction est négatif car peu de trajet est effectué », note Céline Bohers. Elle introduit la notion d’intensité sociale : pour arriver à mener à bien un tel projet, le temps de réalisation est plus long, mais fait appel à de la main-d’œuvre locale. « L’énergie consommée en France…
Le bâtiment commence dans le champ