Jeudi 16 septembre, le CRP Bretagne a fait le point sur la conjoncture de la filière porcine, sur l’AOP Porc Grand Ouest et sur l’arrêt de la castration à vif.
La conférence de presse annuelle du comité régional porcin (CRP) s’est ouverte sur le résumé de la conjoncture actuelle de la filière. « Le contexte est compliqué. Les prix des matières premières ont flambé et l’aliment a augmenté d’environ 60 euros la tonne », introduit Philippe Bizien, président du CRP Bretagne. Les trésoreries des éleveurs en pâtissent : les déficits atteignent 20 €/porc. Cependant, le CRP possède désormais une nouvelle corde à son arc pour structurer la filière et soutenir les éleveurs. En effet, lors de sa visite au Space, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a officiellement reconnu l’AOP Porc Grand Ouest, qui regroupe 10 organisations de producteurs de l’Ouest de la France.
Les objectifs et enjeux d’un tel projet sont multiples. Il vise, entre autres, à garantir un meilleur prix du porc en dressant un cadre juridique sécurisé pour gérer les volumes et les prix plus efficacement. « La filière n’est pas épargnée par la problématique du renouvellement des générations. Nous souhaitons, avec cette AOP, assurer la pérennité de notre métier. Nous avons créé ce projet pour les jeunes », explique Michel Bloc’h, président de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UBPVB).
L’AOP a pour vocation d’initier des négociations avec les abatteurs dans le but de trouver une plus-value sur la production de mâles castrés. « Les éleveurs qui font du mâle castré et ceux qui font du mâle entier doivent avoir la même rentabilité. Les distorsions de concurrence entre producteurs sont insupportables et doivent cesser », annonce Michel Bloc’h.
De plus, afin de valoriser le porc Grand Ouest sur le marché de la restauration collective, l’AOP souhaiterait travailler étroitement avec les transformateurs et les abatteurs pour produire des animaux sous certification environnementale, voire en HVE.