« Les filières ne peuvent pas se déconnecter du marché »

b9610.hr - Illustration « Les filières ne peuvent pas se déconnecter du marché »
Les EGA* n’ont pas eu les résultats escomptés. Ils se traduisent par des contraintes supplémentaires pour les agriculteurs et une baisse de valeur de leurs produits selon les responsables de la FDSEA.

« En 2021, le volume de collecte de lait bio est en hausse de 16 %. La demande est en baisse. Résultat, la filière est en crise », dénoncent Marie-Andrée Luherne et Franck Pellerin, de la FDSEA. Idem pour les œufs bio et de plein air qui ne trouvent pas assez de débouchés. « Les injonctions politiques, ça suffit ! Les filières ne peuvent pas se déconnecter du marché ». Le maillon de la production a développé la segmentation des marchés pour répondre au souhait politique de montée en gamme (Haute valeur environnementale, bien-être animal, alimentation sans OGM, sans pesticides, sans antibiotiques, pâturage…). « Nous constatons avec amertume que le retour sur le prix n’est pas à la hauteur des efforts car il y a un fossé entre les attentes sociétales et les achats réels des consommateurs ». Les produits d’importation dont les conditions ne respectent pas les standards français prennent la place des produits nationaux dans le panier de la ménagère, selon les responsables syndicaux. « Le retrait de certains produits phytosanitaires pose également problème pour la production de légumes. Les producteurs de haricots le déplorent cette saison. Devrons-nous prochainement les importer ? ».

Négociations commerciales

Depuis les EGA, les mesures visant à prendre en compte, dans les contrats, des indicateurs de coût de production et de marché pour garantir un véritable effet sur le prix payé aux producteurs ont été obtenues, de même que l’encadrement de l’utilisation du drapeau français en matière d’étiquetage. « Nous ferons pression pour consolider ces avancées sans dénaturer le texte et les équilibres obtenus. La priorité doit être la mise en application la plus immédiate possible. Il faut que les outils définis dans cette loi permettent de construire un prix réellement rémunérateur pour tous les agriculteurs ». Les négociations commerciales de fin d’année sont en ligne de mire.

* États généraux de l’alimentation.


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