« Les prix dans les fermes restent trop bas »

dd9615.hr - Illustration « Les prix dans les fermes restent trop bas »
Laetitia Bouvier et Cédric Henry, mardi 7 septembre à Rennes.
Pour la FDSEA 35, les prix agricoles restent trop bas, notamment en production laitière où les voyants sont au vert. « La construction du prix en marche avant et la contractualisation sont des priorités. »

« Nous avions placé beaucoup d’espoir dans la loi Égalim. Malheureusement, les prix agricoles ne sont toujours pas à la hauteur », ont déclaré Cédric Henry et Laetitia Bouvier, président et secrétaire générale de la FDSEA 35 lors d’un point presse, mardi 7 septembre à Rennes. En production laitière, ils constatent une hausse amenant à des prix de base de 350-360 €/1 000 L actuellement. « Cela reste trop bas alors que les signaux sont positifs dans cette production où la consommation reste soutenue. Et les coûts de production vont augmenter du fait de la hausse des prix des matières premières. »

Alors que la loi dite Égalim 2 va bientôt passer au Sénat, les élus retiennent trois priorités : la construction du prix en marche avant avec la mise en place de contractualisations obligatoires et pluriannuelles, la transparence et la non-négociabilité des matières premières agricoles et la mise en place d’un comité de règlement des différends agricoles. « Les parlementaires doivent avoir le courage politique d’aller jusqu’au bout. »

« Les consommateurs ne sont pas au rendez-vous »

Revenant sur la montée en gamme, « tant encensée par les politiques de tout bord », Cédric Henry souligne que les agriculteurs ont répondu présent. « Mais le retour sur le prix n’est pas là, les consommateurs ne sont pas au rendez-vous… Pire, des produits d’importation prennent la place des produits français. » Il donne l’exemple des producteurs bio qui se heurtent à la loi du marché et subissent des déclassements de produits. « Les Français votent beaucoup » vert « aux élections. Le vrai vote est l’acte d’achat ! »

Il précise qu’une lettre a été adressée fin août par la FRSEA Bretagne au président de la République demandant un « soutien sans faille du gouvernement » se traduisant « par une rémunération juste ». « Chaque segmentation doit trouver son débouché et des consommateurs qui acceptent de payer le juste prix pour le producteur. » Sur la Pac, « la ferme Bretagne ne doit pas obtenir moins d’aides. Elles restent essentielles pour les agriculteurs ».

Dérogations demandées

En cette rentrée, des actions syndicales ont été engagées avec notamment l’obtention d’une dérogation de la date pour l’épandage de lisier – repoussée du 31 août au 10 septembre du fait des moissons tardives, en lien avec les Cuma et ETA. Concernant les dégâts sur cultures, le réseau FDSEA reste vigilant sur les sangliers et souhaiterait obtenir des dérogations de tirs sur les choucas. Des échanges sont aussi engagés pour développer le « Manger français » dans les collèges et lycées.


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