Suite à un conseil d’administration, lundi 6 septembre à Plérin, les responsables de la FDSEA des Côtes d’Armor et les représentants de Jeunes Agriculteurs, sont revenus sur « la situation catastrophique des élevages bretons ». En cette rentrée, les syndicalistes poussent un large cri d’alerte. « Nous voulons alerter le consommateur qui se dit prêt à payer davantage son alimentation si cela rémunère le producteur que nous ne touchons actuellement rien alors que les prix augmentent dans les rayons », s’insurge Fabienne Garel, présidente de la FDSEA. Pour son secrétaire général, Philippe Cherdel, « l’État doit agir plutôt que de parler ». L’éleveur pointe une loi Égalim qui ne fonctionne pas puisqu’il n’y a pas de prise en compte de l’augmentation des charges qui pèsent sur les exploitations dans les prix payés aux producteurs. « Carburant, matériaux, énergie, matériel, matières premières… Tout augmente. L’aval répercute ses hausses de charges aux consommateurs mais n’intègre jamais les nôtres. » Les syndicalistes refusent le rôle de « variable d’ajustement » d’une chaîne où la valeur ajoutée reste injustement partagée. Il manque 20 € par porc « C’est simple, actuellement, nous travaillons en dessous de notre prix de revient », s’emporte Fabienne Garel. Pour arriver à l’équilibre, les responsables estiment qu’il manque 50 € / 1 000 L en lait, 20 € par porc, 1 ct par œuf… « Rendez-vous compte qu’en ce moment, c’est comme si un éleveur porcin posait un billet de 20 € sur le dos de chaque animal qui part de chez lui ! En œuf, ce qu’il manque aux producteurs pour faire face à la hausse de l’aliment et aux nouvelles exigences comme l’ovosexage représente 2,40 € par consommateur et par an… » Pour Jérémy Labbé, président de JA 22, la montée en gamme réclamée par l’État doit correspondre à une rémunération et à un marché. « Mais ce n’est pas le cas. On travaille plus et mieux pour rien car la…
« L’État doit agir plutôt que de parler »