À Miniac-sous-Bécherel (35), une démonstration de faucheuse andaineuse appartenant à la Cuma de Romillé a été organisée par la FDCuma Ille-Armor et Agrobio 35. Cet évènement s’inscrit dans un ensemble d’essais visant à étudier les aspects technico-économiques de cette méthode de récolte du sarrasin. C’est sur les parcelles de Hervé Le Perff que la démonstration a eu lieu. Ce jeune paysan boulanger exploite 15 ha de cultures bio qu’il utilise pour fabriquer son pain. Cette année, 4 ha de sarrasin ont été semés les 4 et 5 juin, notamment pour ses vertus allélopathiques qui en font un très bon précédent à céréales. Cependant, malgré sa facilité d’implantation, le blé noir peut être très compliqué à récolter. En effet, les tiges sont encore vertes au moment de la moisson, engendrant ainsi d’éventuels bourrages de la moissonneuse et l’encrassement des grilles. De plus, le grain doit généralement être trié et séché pour garantir un stockage optimal. Afin de gagner des points de séchage et de rendement, la méthode du fauchage andainage se présente alors comme une alternative intéressante. Des essais réalisés en 2018 ont montré que le taux d’humidité du grain passe de 20,5 % à 15,8 % pour du sarrasin fauché au préalable, réduisant ainsi les coûts de séchage d’environ 35 €/ha. « L’idéal est de faucher quand le grain est pâteux. Il faut laisser environ 10-15 jours avant la date de récolte pour laisser le temps à l’andain de sécher », explique Anaëlle Macquet, animatrice à la FDCuma Ille-Armor. Un investissement prometteur Suite à des difficultés rencontrées chez quelques clients à obtenir un grain propre et sec, la Cuma de Romillé a commencé à réfléchir à investir dans du matériel de fauchage andainage. « Après avoir essayé la machine de l’ETA Nizan (Mordelles, 35), nous avons été conquis par la technique », raconte Pierre-Yves Govin, président de la Cuma. La…
Maîtriser la récolte du sarrasin grâce à la fauche