La création de chemin donnant accès aux paddocks doit être réfléchie pour que l’ouvrage soit durable. Sébastien Guiocheau rappelle les principes généraux. « Les branches principales des chemins doivent être portantes, non blessantes. Les chemins doivent être suffisamment larges pour que les vaches puissent se doubler », conseille Sébastien Guiocheau, chargé d’étude bâtiment à la Chambre d’agriculture, lors d’une présentation au Gaec de Tréverroc, à Kernilis. L’effectif du troupeau conditionne la largeur de création d’un chemin qui mène au pâturage : pour un cheptel de 50 vaches laitières, 3 m suffisent. Cette dimension doit être portée à 5 m pour les effectifs à plus de 100 têtes. Dans les cas de traite robotisée, cette largeur peut être diminuée, « les sorties ne sont pas groupées, le flux est plus régulier ». Le conseiller recommande une dalle bétonnée en sortie de stabulation « sur les 30 à 50 premiers mètres. Il ne s’agit pas d’une aire d’exercice, les vaches ne font que passer. Il n’y a donc pas d’obligation de stocker les jus, mais il y a une obligation de résultat : les eaux seront décantées ou infiltrées naturellement avant de rejoindre le milieu naturel ». Choisir sa finition Après avoir décapé la terre végétale et chargé en cailloux, le futur chemin peut être fini par un matériau fin pour ne pas blesser les pieds. La pente tient toute son importance pour garantir une stabilité dans le temps. « En finition sablée, prévoir 3 à 4 % de pente ». L’idéal reste la formation d’un dôme, réalisé par 2 passages de compacteur sur la gauche et la droite du chemin. Autre solution, la pose de caillebotis porcins, « à ne pas poser directement sur le sol, sous peine d’un effet pianotage. L’inconvénient reste leur poids, le passage d’engin est interdit car ils risquent de casser ». Enfin, le béton est une solution plus durable, à un…
Pâturage : Les clés pour ouvrir la voie