Gildas Benoît et Stéphan Lezean cultivent de la phacélie. La récolte de ces petites graines doit être minutieuse et demande un passage au trieur pour éliminer toutes les impuretés. Gildas Benoît termine ses derniers chantiers de récolte sur Scrignac (29). Fin de semaine dernière, sa moissonneuse a battu ses parcelles de phacélie qu’il cultive pour en recueillir les graines. Difficile d’estimer le tonnage engrangé, « il faudra sécher les grains puis les trier ». Environ 1,5 m3/ha de graines et d’impuretés sont récoltées, le rendement moyen est à amputer de moitié : finalement, ce sont 500 à 750 kg /ha de graines propres de phacélie qui sont produites. Le producteur est équipé d’un trieur à 4 grilles de chez Marot, qu’il utilise pour nettoyer diverses espèces ; il réalise, avec son associé Stéphan Lezean, des prestations de triage. « On nous demande beaucoup de trier des lots d’avoine utilisée en semence de ferme pour les couverts. Sans triage, les petits semoirs (type Delimbe) se bouchent ». La semence de phacélie récoltée sera vendue via des jardineries ou des magasins spécialisés. Zéro intrant Semée à raison de 14 kg en avril dernier, la phacélie se plaît dans « les terres pauvres, peu riches en fumure ». Tout au long de son cycle de croissance, cette culture à part entière n’a demandé aucun fongicide ni pesticide. La fertilisation est également nulle car le risque de verse est important. « La densité doit être importante au démarrage pour étouffer les plantes concurrentes, mais aussi ajustée pour ne pas augmenter le risque de verse ». Après récolte, un déchaumage viendra mettre en germination toutes les graines tombées au sol pendant le passage de la moissonneuse. Un trèfle incarnat est semé lors de ce faux semis, afin d’ajouter une légumineuse dans les sols. Ces espèces couvriront les parcelles pendant l’hiver, avant implantation de cultures de printemps….
Phacélie : Récolte délicate des graines de couverts