Lors du dernier salon Mécaélevage, un débat a été organisé au sujet des enjeux liés à l’épandage de lisier. Les aspects environnemental, réglementaire, technique et logistique ont été abordés. Les pratiques d’épandage d’engrais organiques liquides jouent un rôle non négligeable dans la qualité de l’air, notamment en raison de la volatilisation de l’ammoniac (NH3). Ce gaz peut se retrouver dans l’air sous forme de particules fines, engendrant ainsi l’acidification des pluies, l’eutrophisation des cours d’eau et des dégâts sur la santé humaine. « L’agriculture est responsable à 97 % des émissions d’ammoniac », affirme Hervé Masserot, animateur machinisme à la FD Cuma Mayenne. Il est néanmoins possible de les limiter en prenant en compte les conditions d’épandage, comme le vent ou la température, ou en s’interrogeant sur le matériel utilisé et l’organisation des chantiers. « Six heures après un épandage de lisier à la buse palette, 40 % de l’azote ammoniacal, au minimum, s’est volatilisé. Ces pertes sont réduites à 19 % avec l’utilisation d’une rampe à pendillards et 3 % avec un enfouisseur », ajoute l’expert. À ce bénéfice écologique s’ajoute également un bienfait économique. Pour un épandage de 30 m3 de lisier de bovin, l’utilisation d’un pendillard et d’un enfouisseur à disque représente respectivement une économie d’azote de 20 € / ha et de 28 €/ha par rapport à une buse palette. Des équipements performants disponibles dans les Cuma Jean-François Trincot, éleveur de truies en naisseur-engraisseur à Pontorson (50), utilise depuis 15 ans la rampe à pendillards de la Cuma de la Guerge pour fertiliser ses 115 ha. Sur l’exploitation, le lisier est épandu en février sur le blé, avant maïs au début du printemps et avant colza en août. L’éleveur épand en moyenne 30 m3 / ha, soit 60 unités/ha. Sur les 15 000 unités produites par l’élevage, l’agriculteur estime que 25 à 30 % sont valorisés uniquement par le blé. « Mon technicien et…
Quelles solutions pour l’épandage de lisier demain ?