Si la notion de pH est bien connue, le potentiel d’oxydo-réduction ou redox mesuré en millivolt (mV) informe également sur l’état de fonctionnement et la santé d’un sol. Le sol est un peu comparable à un estomac dans lequel des réactions chimiques se produisent sans cesse et évoluent en fonction des conditions pédoclimatiques. Notamment des réactions d’oxydo-réduction qui font varier le pH et le redox du sol en question. Le redox intéresse de plus en plus À la différence du pH en lien avec l’activité des protons (charges positives) qui mesure l’acidité, le potentiel redox Eh concerne l’activité des électrons (charges négatives). Un sol vivant, en bonne santé, fonctionne un peu comme une pile générant un courant. Bien qu’aussi important que le pH, la notion de redox a pourtant longtemps été mise de côté en agriculture. Mais la question intéresse désormais davantage, en particulier suite aux travaux d’Olivier Husson, chercheur au Cirad. Mesuré en millivolt (mV), le redox permet de savoir si le milieu est réduit (redox bas) ou oxydé (redox élevé). Généralement, un sol en bonne santé présente un pH légèrement acide et un redox réduit (350 à 420 mV). L’eau et l’air sont les deux paramètres qui influencent ce redox du sol. Plus un sol est aéré, plus il contient d’oxygène et plus il est oxydé. Au contraire, un sol compacté ou inondé a une mauvaise circulation de l’air et a tendance à être trop réduit. Nos pratiques influent le redox des prairies Sur le terrain, de nombreux facteurs favorisent l’oxydation du sol : des prairies court terme trop fréquentes dans la rotation, des prairies uniquement fauchées sans restitution, le surpâturage (impact sur la photosynthèse et le système racinaire), une nutrition déséquilibrée trop basée sur les engrais minéraux en « ate » (ammonitrate par exemple) ou les formes chlorure, un manque de…
Redox et pH du sol influencent la croissance des prairies