Les sondages le montrent, les consommateurs veulent de la qualité, du local et une bonne rémunération des agriculteurs. Problème, ils rechignent à payer quand ils ont le choix. La guerre des prix a conduit à une déflation des prix payés aux producteurs qui dure depuis quelques années. La loi Égalim, pavée de bonnes intentions, n’a pas eu les résultats escomptés sur le revenu des agriculteurs car non contraignante. Une proposition de loi déposée par le député Grégory Besson-Moreau, plus connue sous le nom d’Égalim 2, a été adoptée par l’Assemblée nationale. « Il fallait renforcer la loi Égalim », assure ce dernier, intervenant lors d’une table ronde organisée par Nicole Le Peih, députée de la 3e circonscription du Morbihan. « Notre proposition de loi prévoit qu’une contractualisation doit être la norme entre un producteur et son acheteur. Le coût d’achat de la matière première est transparent et non négociable. La GMS doit en tenir compte. Les grandes enseignes ne demandent qu’une chose : être moins chères que leurs concurrentes. Si toutes sont soumises à la même règle, il n’y a pas de problème ». Malheureusement, des produits français aux prix élevés seront un appel d’air pour les denrées étrangères. « La loi précisera que, par principe, l’indication du pays d’origine sera obligatoire. Nous travaillons, en parallèle, pour que le cadre soit européen car nos voisins ont le même souci déflationniste que nous ». Une condition indispensable pour qu’elle ne se retourne pas, à terme, contre la production française… Les organisations de producteurs doivent, dans un premier temps, travailler les indicateurs de coûts de production pour pouvoir répercuter les hausses et les ajuster au besoin. Le consommateur devra payer. D’autres leviers existent pour augmenter la rémunération des agriculteurs. Savéol mise sur la qualité « Le consommateur veut toujours le prix le plus bas. Même dans les beaux quartiers, les…
Rémunération des agriculteurs : Comment relever les prix ?