Les céréales tolérantes aux attaques de maladies et résilientes face aux aléas de culture sont privilégiées pour réduire l’utilisation de protection chimique. « La génétique apporte une meilleure résilience aux aléas biotiques et abiotiques. Afin d’acquérir des références sur les céréales à paille et sur les aléas biotiques, tous nos sites observent des céréales en conditions non traitées », explique Jean-Luc Demars, qui coordonne les services agronomiques pour Eureden. La coopérative compte 5 plateformes réparties sur toute la région Bretagne. Sur le site de Glomel (22) et sur les 5 essais variétaux conduits cette année, 2 étaient non-traités (contre 1 seul les années précédentes) « afin de connaître avec encore plus de précision la sensibilité des variétés observées. La génétique, c’est le 1er levier à actionner pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires ». Les pucerons virulifères dans le viseur Selon ces observations, les variétés dites sensibles sont peu à peu écartées, au privilège de céréales naturellement résistantes. « C’est le cas pour les orges, qui ont permis un vrai bond en avant au niveau productivité ». Ainsi et à titre d’exemple, la variété en 2 rangs Idillic est tolérante à la JNO et combine une bonne résistance à la verse et un rendement satisfaisant. « La nouveauté vient des blés tolérants à la JNO, leurs résultats en rendement sont encore à conforter ». La nuisibilité de cette jaunisse sur les céréales est très aléatoire, car « il faut une présence de pucerons, qui doivent être vecteurs du virus. L’impact peut être significatif comme aléatoire », rappelle le responsable. Tenue de tige Tous les essais menés sur ces 5 plateformes sont réalisés en respectant une rentabilité agricole. « Les coûts de production sont calculés, les variétés productives mais maladives sont systématiquement retirées. Nous ne pourrons pas trouver une variété possédant toutes les bonnes caractéristiques, il faut faire des compromis. Après les critères rendement…
Résister naturellement aux aléas